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Fenêtres sur cours

Canteleu [Seine Maritime]

2010

Le quartier de Bapeaume appartient à la commune de Canteleu située à l’Ouest de Rouen. Il s’installe dans la vallée du Cailly,

ancien haut lieu de l’industrie textile de la ville de Rouen. Le paysage est marqué par la présence de coteaux boisés (140m)qui ceinturent la vallée (Canteleu et Mont-Saint -Aignan). Ce quartier mixte (industries, commerces, logements) est bordé par  l’autoroute reliant Le Havre et Paris (A150) et franchit la Seine via le Pont Flaubert. Cette infrastructure marque une limite très

importante dans les rapports entre le quartier et Déville-lès-Rouen.

Cependant, ce tracé national est mis à distance par une zone boisée, une station d’épuration et un centre commercial de l’agglomération.

Face à la demande de logements, l’agglomération doit repenser ses opportunités foncières comme autant de terrains à valoriser afin de les faire participer à la dynamique urbaine de l’Ouest rouennais. En outre, il y a à proximité nombre d’équipements communaux (éducatifs, sportifs, commerciaux, culturels) qui peuvent appuyer le développement de l’habitat dans

la zone.

 

INSCRIPTION CONTEXTUELLE

Le projet s’implante sur un ancien site industriel constitué de hangars et d’entrepôts. Il y subsiste encore aujourd’hui quelques activités (industrie automobile, laverie, associations) qui seront en partie

conservé. C’est d’ailleurs l’âme industrielle qui sera mise en valeur sur ce nouveau quartier résidentiel avec la réhabilitation de hangar en lofts ou maisons de ville.

L’accès existant depuis la rue du Canal sera conservé et doublé pour permettre une circulation douce en sens unique. Un nouvel axe sera créé avec la rue Gaston

Boulet, pour rejoindre plus rapidement les équipements et transport en commun. Enfin une passerelle piétonne permettra de rejoindre la commune de Déville-lès-Rouen et les équipements récréatifs, commerciaux

et culturels.

ENVIRONNEMENT

Le parti pris urbain était de conserver la composition des îlots existants afin de créer des mails piétons végétalisés. Ces espaces récréatifs dédiés aux habitants mettent en lien le paysage lointain et le quartier qui dispose également d’une place pouvant accueillir des rassemblements divers (marchés, brocantes, animations…)

Tandis que les logements collectifs disposent de balcons ou terrasses généreuses, les maisons individuelles bénéficient toutes d’un petit jardin privatif exposé sud.

 

TRAME URBAINE

Chacune des voies de circulation ainsi que les mails piétons, suivent l’axe du ruisselement d’eau pluvial en direction de la limite Est qui est la partie boisée (niveau bas). Ainsi, une grande partie des eaux s’infiltre naturellement tandis que le surplus est directement intégré au système

d’évacuation urbain.

 

IMPLANTATION BÂTIE

Chacune des nouvelles constructions se trouve en limite parcellaire pour faciliter l’accès depuis la rue. 

Cependant, pour les logements collectifs, on distingue cependant une légère mise a distance par la création d’espaces semi-privés végétalisés que les habitants peuvent

s’approprier.

 

PAYSAGE

Le traitement paysager sur le quartier et de deux types: à la fois à la convenance de chaque foyer disposant d’un espace extérieur privé mais aussi par la création d’alignements d’arbres bordant les voies et

la végétalisation des mails piétons plus organiques.

 

PRIVE|PUBLIC

La situation urbaine du site procure une certaine intimité par rapport au reste du quartier, à la route intercommunale ou bien à l’autoroute.

Ainsi, il semblait important d’offrir 

des espaces publics généreux pour l’ensemble des habitants. Le traitement

des espaces de circulation devrait rendre propice la promenade urbaine pour rejoindre les quartiers voisins (bande cyclable, végétation, mise à distance du

bâti). De plus les espaces ouverts à la fois minéral pour la place de quartier et végétal pour les mails piétons devraient offrir une certaine diversité d’ambiances

pour que le quartier s’anime au rythme des temporalités de chacun (enfant, adolescent, parents ou retraités) et leur permettre de

s’approprier ce qui fait la matière de leur environnement.

 

ARCHITECTURE

Le langage architectural des constructions se devait de respecter la modestie et la sobriété des bâtiments industriels. La réutilisation de quelques matériaux clés (acier, brique, ardoise, bois) a permis a modularité des architectures pour les besoins spécifiques des différents types d’habitat (collectif, individuel, maison de ville).

Il en ressort une cohérence d’ensemble riche de nombreuses particularités qui se lisent dans les détails architecturaux rythmant la vie dans ce nouveau quartier. 

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